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Les Chroniques de Shookett
9 mars 2007

Le regard de la Mort qui tchue ... (sa race)

Comme dit précédemment lors de mon sujet concernant Jeremy, j’avais grand besoin d’une certaine intimité avec un charmant jeune homme (ou tout individu de sexe masculin en pleine possession de ses moyens). Après de romantiques et acharnées (euh en fait on va dire plus acharnées que romantiques) discussions sur èmessène avec Félix un beau pompier nous avons convenu d’un rendez-vous un samedi soir. On était deux adultes consentants, on savait très bien où on mettait les pieds (enfin surtout les sexes).

On se voit, on boit un coup, et d’un commun accord (après lui avoir couru derrière dans toute la ville armée d’une barre à mine), nous nous sommes retrouvés dans un hôtel.

On arrive, on s’installe, on se grimpe pas dessus de suite parce qu’on est civilisés (et timides), et pendant que je sors le jeu de tarot les capotes de mon sac à main (oui les femmes modernes fournissent les capotes, passent à la caisse du supermarché avec, et devant le regard effaré de  vieilles dames bien comme il faut, s’amusent à détailler à la boîte et prennent un mine réjouie en s’imaginant les capacités techniques de cette chose honteuse), Monsieur se met à l’aise.

Et là, il allume la tévé et zappe. On est le premier samedi du mois, il est minuit passé, nous passons forcément sur un film de Nowel (enfin qui parle surtout des boules), dans mon for intérieur, mon neurone réagit et je me dis « Nickel, ça met dans l’ambiance au moins »,  il bloque deux minutes sur le film, et continue de zapper… jusque sur Arte.

Hun ?

Et il laisse la chaîne.

Heeeu

Déjà je sais pas ce qu’ils ont les mecs à vouloir la tévé pendant l’acte seskuel, mais faites un peu gaffe au programme, meeeerde…

Na, paske franchement, un documentaire sur la fécondation InVitro et le clonage humain en pleine levrette, bah c’est ni glamour ni tripant. (ou alors je suis vraiment pas normale)

Enfin bref, une pure composition sportive, digne des meilleurs patineurs artistiques avec figures imposées (non je ne ferai pas de dessin) et libres (le chandelier tchèque, future discipline olympique [nécessite 3 mois d’entraînement intensif]).

Donc après ces émotions, je prends une douche, m’habille et me rends compte qu’en fifille désorganisée et bordélique, bin j’avais strictement rien prévu pour me remettre de cette nuit. Aaaargh, je demande à Félix, s’il n’aurait pas par hasard du lait démaquillant et une brosse à cheveux, bin même pas… Les hommes j’vous jure.

Donc on en est là. Je sors de la salle de bains, douchée et propre, habillée, et lui reste là en calbut. Je lui dit que je m’en vais maintenant (3h du mat) parce que :
- Maman m’attend
- J’ai du lait sur le feu
- Mon chat m’appelle (oui même à 80 kms, Polochon miaule très fort).

On se dit au-revoir et je passe la porte.

Et avec ma chance légendaire, c’est pile poil le moment que choisit un couple de retraités pour passer dans le couloir.

Hun ?

La vieille regarde furtivement dans ma direction et voit :
- Une fille quitter une chambre d’hôtel à 3h du mat’
- Un homme qui reste à l’intérieur vêtu uniquement d’un boxer
- La fille est démaquillée et décoiffée
- La fille n’a visiblement pas d’affaires pour la nuit…

Et là l’espace de trois secondes, pour la première fois de ma vie, j’ai été sérieusement prise pour la dernière des p*tes !

Et je la vois attraper son mari par le bras encore plus fermement (chuis sûre d’avoir entendu un ou deux os craquer) et avancer devant moi, l’air fière (de quoi ?) et déterminée. Et moi je lui emboîtais le pas, morte de rire.

Notez l’idée qu’on me prenne pour une p*te n’est pas drôle en soi, mais c’est cette vieille peau qui me connaît ni des lèvres, ni des dents, et avec qui je n’ai pas gardé les cochons d’inde (pof tites bêtes) qui se permet de me juger au premier regard l’air de dire : « vous devriez avoir hoooooooonte »

Dans l’histoire le truc qui me gonfle le plus c’est de pas avoir trouver ZE réaction histoire de prouver quand la plus mal à l’aise dans l’histoire, c’est elle (elle était jalouse c’est tout) et pas moi… A bien y réfléchir j’aurais du

- Sortir une liasse de billets et les compter (genre j’ai toujours 500 € sur moâââ)
- M’appuyer à la porte et émettre un raaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah épuisé, la bave au coin des lèvres, les jambes en coton.
- Lancer un clin d’œil complice à la bonne femme style « wéééé ça te rappelle des souvenirs hein ? »

Mais noooon, je me suis contentée de rejoindre ma voiture tranquille…

J’me ferais honte par moment…

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Commentaires
H
Purééée! (si je puis dire)<br /> haha! tu devrais mettre ça en Bande dessinée, je suis sûr que ce serait génial!<br /> En tout cas, ton récit évoque un tas d'images...<br /> Sache une chose, femme: l'Homme a besoin pendant l'amour, d'un élément qui puisse le faire penser à autre chose que le sexe au moment de l'Orgassmeuh: et ceci pour VOUS! oui, pour repousser l'instant où il va tout balancer (hum), l'Homme se dit "pense à autre chose!" et là, il écoute ce qui passe à la télé: si c'est la vie des animaux, c'est parfait!
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